The Eurocadres blog

Stress au Travail – un coût à réduire

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L’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) a publié en 2013 une synthèse d’études sur le coût des risques psychosociaux. Les résultats illustrent la nécessité d’agir : la facture du stress au travail est exorbitante au regard des bénéfices que peuvent apporter les politiques de prévention.

En Europe on estime le coût des dépressions dues au travail à 617 milliards d’euros par an.

Quelques soient les critères utilisés pour cette étude, au final, cette compilation donne néanmoins à voir la place des risques psychosociaux dans le bilan économique des pays européens et des entreprises.

Le stress est certainement le risque psycho social le plus présent chez les cadres.

En raison de ses conséquences sur le processus de travail, le stress coûte cher à l’entreprise. Plusieurs études montrent qu’il est « rentable » pour les entreprises d’investir dans la prévention des risques psychosociaux : les coûts des mesures de prévention collective sont amortis assez rapidement (de l’ordre d’une année).

Parler de risques signifie ne pas attendre les effets pour agir. La prévention porte donc sur les causes et non sur les effets. Pour nos catégories, on a vu depuis ces dernières années se multiplier les cas de burnout. Le burnout ou l’épuisement professionnel résulte de l’exposition à plusieurs facteurs de RPS, créant une situation de  déséquilibre pour l’individu.

À ce jour et dans plusieurs pays européens les modes de recours afin de faire reconnaître le burnout comme maladie professionnelle sont d’être simples. Le coût pour les entreprises de la réparation des troubles psychosociaux est un facteur puissant de sollicitation pour une mise en œuvre de moyens de prévention efficaces, comme cela a été pour toutes les autres maladies professionnelles et pour les accidents du travail.

L’action syndicale doit pouvoir imposer une autre vision du travail en collectivité, une perspective d’avenir orientée vers le « bien-être » et non plus une lutte contre le « mal être ».

Prévenir, éliminer  ou réduire les facteurs de tension et développer les facteurs de régulation constituent l’objectif de la bataille contre les risques psycho sociaux.

Il s’agit d’un travail de terrain qui s’appuie sur l’implication des salarié(e)s. Les salariés et le management sont les acteurs principaux dans le développement et la mise en œuvre des mesures prises dans la politique de prévention. Toutefois afin de mettre en place des solutions de régulations adaptées, l’entreprise doit être capable d’évaluer les mesures prises et d’assurer les moyens nécessaires pour les rendre efficaces.

L’action syndicale doit pouvoir imposer une autre vision du travail en collectivité, une perspective d’avenir orientée vers le « bien-être » et non plus une lutte contre le « mal être ».

Il s’agit d’une contribution syndicale dans une logique de transformation sociale.

 

nayla

The author

Nayla Gaise
UGICT-CGT (France)